Affiches

Voici tout d'abord l'affiche que vous n'aviez pas vue, que j'avais envoyé comme gag à Nadine.

Je trouve que cela ne convient pas car ça donne 
une image du psychanalyste en  position de surplomb

Voici maintenant l'affiche retenue, avec les espaces de textes sans transparence.

Je trouve que cela ne va pas. Cela fait un à plat très moche

Encore sans transparence

Comme on le voit, cela donne mieux en, laissant la transparence

Encore avec transparence

Si l'on retient la transparence, ma proposition serait alors cette affiche-ci

Idem second projet

 

 

 

 

Tomber amoureux, amoureuse de son psy, de sa psy

Tomber amoureux, amoureuse de son psy, de sa psy

Est-ce qu’on peut tomber amoureux de son psy. Et si oui, que se passe-t-il ?

[GENERIQUE]

La relation psychothérapeutique est d’une grande intimité. A la fois parce que le patient dit des choses qu’il n’a peut être jamais dit, qu’il ne S’EST peut être même jamais dit. Mais aussi parce qu’il est écouté avec une bienveillance qu’il n’a peut-être jamais rencontrée.
Cette intimité, cette proximité peut l’amener à des sentiment amoureux vis à vis de son ou de sa psy.
Alors, si le psy est correctement formé, il accueille cela comme le reste de ce qui se passe dans la séance et dans la vie de son patient, lequel va peu à peu interpréter ce mouvement amoureux et le comprendre. Il va faire des liens entre son histoire et cet amour-ci et sans doute d’autres amours encore. Ou réaliser à quel point cette inclinaison est une bifurcation, une résistance à la thérapie Ou comprendre ce qui l’amène une fois encore à un amour impossible (son psy) plutôt que d’être à même d’aller vers un partenaire bienveillant. Et de voir qu’une telle personne peut exister. Oui, dénouer tous ces nœuds cela prend du temps… Et c’est justement le fait que le psy accepte cet amour mais s’abstienne d’y répondre favorablement qui contribue à dénouer l’imbroglio, les difficultés pour lequel vient le patient.

Dans un autre cas de figure, c’est le psy qui serait amoureux de son ou sa patiente, ou qui la séduirait. Soyons clair, c’est un abus et une faute professionnelle grave qui de plus empêche la thérapie. Le groupement auquel est affilié le psy dispose d’un comité d’éthique qui, dans cette situation, peut aider le patient et sanctionner le psy.

Situation plus rare : il arrive que patient et psy tombent mutuellement amoureux l’un de l’autre. Cet amour dure ce que durent les amours, mais ce qui est clair c’est que la relation thérapeutique prend fin. Il n’y a aucune illusion à avoir sur ce plan.

 

Etre vraiment soi même ?

Etre vraiment soi même ?

Être vrai? Être faux?

Qu’est ce que c’est être soi ? être authentique ? Quelle est ma VRAIE personnalité ? Peut-on être franc en toute occasion ? Voilà des questions que tout le monde se pose un jour ou l’autre.

Commençons par l’enfance : au départ, quand les choses se passent bien, les adultes sont attentifs et la qualité des soins va renforcer chez l’enfant son sentiment d’être lui même, d’être autorisé à avoir des désirs propres.

Mais bien sûr l’enfant n’est pas seul au monde. Il vit dans une famille, a des frères et sœurs, les adultes doivent travailler, le budget n’est pas illimité, la famille est insérée dans un groupe plus large… Bref les désirs, pulsions, exigences… de l’enfant ne peuvent pas prendre toute la place et vont être canalisées par l’entourage. Ainsi, le petit va progressivement se socialiser. Il apprend à être poli. Le polissage d’un morceau de bois, c’est enlever les aspérités qui peuvent blesser. Cela ne change pas la nature du bois.

Puis vient le grand remue ménage de l’adolescence : le moment où le jeune se différencie et s’interroge tous azimuts : finalement c’est vrai ce qu’on m’a dit ? Qu’est-ce que l’amour ? C’est quoi être un homme, une femme…. on fait le tri dans ce que les adultes nous ont enseignés. Il y a des choses que l’on garde et d’autres pas et peu à peu se précise qui on est, quelle place on souhaite prendre dans le monde. Ainsi nous construisons notre personnalité intime… et notre personnalité sociale, celle où la limitation des nos pulsions nous permet de vivre en société, de nous intégrer à l’école, au travail, etc…

Il y a une part d’arbitraire dans notre personnalité sociale, rien n’est écrit dans nos gènes tout est fonction de la culture dans laquelle nous vivons. Un comportement sera considéré comme normal ici et grossier ailleurs.
Nous déféquons dans l’intimité et mangeons ensemble et non l’inverse comme le suggère malicieusement Bunuel dans une scène surréaliste du Fantôme de la liberté

Nous voilà donc, intégré dans notre culture, avec une personnalité construite de bric et de broc, de notre éducation, des rencontres, des événements…. Une personnalité qui n’est pas un bloc de béton intangible: c’est à dire que nous nous demandons tous- ici ou là – si nous sommes authentiques. Ces sentiments d’être vrai, d’être faux varient en nous, nous questionnent, nous taraudent… Comme les autres questions de notre vie.

Mais parfois les choses sont plus compliquées. Reprenons à l’enfance : Il arrive que les parents ne supportent pas que l’enfant puisse être triste ou qu’ils le poussent à la perfection « pour son bien », ou pour qu’il réalise ce que EUX n’ont pas pu mener à bien. L’enfant va alors avant tout répondre aux attentes des adultes envers et contre ses désirs propres… qui s’effacent peu à peu.

Dans un environnement très peu à l’écoute de ses désirs ou très oppressant, voire maltraitant, l’enfant fait tout pour éviter le rejet, pour chercher l’amour de ses parents ou pour les protéger car il pressent qu’ils vont mal… il va faire semblant d’aller bien et être tout sourire.

Dans ces cas, l’enfant va se construire une fausse personnalité, un faux self self – un concept développé par Winnicott. Ce faux-self va protéger son noyau authentique mais risque aussi de prendre toute la place. Le vrai soi va se racrapoter et un déguisement va faire fonction de personnalité.

Que se passe-t-il alors ? On peut très bien vivre ainsi masqué avec d’autres qui sont également masqués. De tous temps des personnes ont renoncé à leur personnalité pour s’adapter aux attentes de l’entourage ou à l’humeur dominante du moment : prude et rigide du temps de Freud, hyper séduisants aujourd’hui. Nous avons tous rencontré ces hommes et femmes dont le vide, le besoin d’être raccord, l’impossibilité d’être réellement en relation, nous semblait mal maquillé par de grands sourires et des phrases toutes faites.

Mais il arrive que de retour chez elles, ces personnes, épuisées d’avoir brassé l’air, retrouvent leur décalage, leur tristesse et se demandent Qui suis-je ? Où donc est ma vie ? Et maintenant, je fais quoi ?
Questions salutaires.

L’éco-anxiété

L’éco-anxiété

On parle beaucoup d’éco-anxiété. Que penser de ce concept ?

La peur, l’effroi, l’anxiété, l’angoisse… Oui, l’angoisse… les psychanalystes peuvent en parler des heures.
Essayons d’être concrets.
Il y a d’une part l’angoisse automatique, qui est là, sans la présence d’un danger réel. Parfois sans savoir pourquoi, nous avons tous senti poindre à un moment ou un autre une « bouffée » d’angoisse. C’est là, puis cela disparaît. Certaines personnes en sont submergées et consultent pour cette raison.
Laissons ce point-là – l’angoisse automatique – de côté.
D’autre part, il y a l’angoisse devant un danger réel. Ce n’est pas dans notre tête que le loup se trouve, il est réellement là devant nous.
Si l’on pense aux questions climatiques et environnementales, on peut se dire qu’il y a un vrai danger. Certes, il y a encore l’un ou l’autre climato-sceptique – il y aura toujours des personnes dans le déni, mais les travaux du GIEC, effectués depuis des dizaines d’années font l’objet d’un consensus scientifique et nous détaillent avec précision l’arrivée d’un danger réel, danger qui est déjà partiellement là.
Il y a donc une très bonne raison d’être angoissés.
Mais alors que faire ? Voyons un moment l’intensité de -L’angoisse.
Parfois cette angoisse est tellement présente qu’elle fait suffoquer, qu’elle paralyse. Il est possible qu’elle soit liée à des événements de notre histoire. Qui se réveillent – pourrait-on dire. Dans ce cas, cela vaut la peine de consulter pour retrouver ces liens et sortir de l’inhibition. D’autant que le sentiment d’impuissance augmente l’angoisse.
Moins forte, l’angoisse est donc bien justifiée et ne nécessite bien sûr pas de consulter un psy, elle peut au contraire nous aiguillonner pour agir. Et c’est l’occasion de rappeler que l’action de groupe offre à la fois l’intérêt de sortir d’un isolement – lui aussi source d’angoisse, mais aussi de confronter avis, propositions, créativité…
Les groupes qui ont une certaine hétérogénéité – où il y a débat – nous apportent toujours plus que les groupuscules à la pensée unique, certains de détenir LA vérité.
Voilà donc pourquoi un certain militantisme est bon pour le climat… et pour la santé mentale. Quand je dis « Un certain militantisme » c’est pour être attentif à ne pas tomber dans l’hyperactivité – risque bien connu pour le militant. Car il faut garder à l’esprit que l’hyper activité est toujours une manière de s’éloigner de soi-même, au risque alors de se perdre en chemin.

Changer son partenaire ou changer de partenaire?

Changer son partenaire ou changer de partenaire?

Il est fréquent de se dire Oh notre couple serait tellement mieux si il ou elle changeait ceci ou cela.
Et on se pose la question : Comment faire pour le changer, pour la changer? Ou vaut-il mieux penser séparation ?

Avant tout disons que parfois des événements de la vie peuvent changer quelqu’un. Un deuil, un accident, une maladie, une catastrophe…
Mais si on se demande Comment changer l’autre ? Je vais vous décevoir. Réponse courte avant de déplier : on ne peut jamais changer l’autre. Il n’y a que lui qui peut se changer. Il n’y a que nous qui puissions nous changer nous-même, ce qui a d’ailleurs souvent des effets sur les autres.
//- Essayons d’aller plus loin. La sagesse populaire dit que l’amour rend aveugle. l’un à l’autre Disons plutôt que la passion, les débuts de l’amour nous aveuglent ; l’autre est idéalisé. C’est aussi pourquoi les proches nous avertissent : ne t’emballe pas…
//-Si la relation amoureuse se poursuit, les yeux s’ouvrent et on se rend compte que l’autre n’est pas aussi idéal qu’on l’imaginait. L’autre est un autre, il n’est pas pareil à nous, certains de ses travers nous font sourire, d’autres nous irritent, nous dérangent… En lui parlant, il changera peut-être l’une ou l’autre chose et nous aussi changerons quelque peu. Ce temps d’ajustement ressemble à celui de deux instruments de musique qui doivent s’accorder.
//- Parfois cela ne VOUS suffit pas. Son défaut vous pose vraiment problème.
Petite question ? Vous avez déjà rencontré cette insatisfaction avec quelqu’un d’autre ? Vous avez le sentiment de toujours tomber sur le même type de personne ? Là… cela mériterait d’y réfléchir, de penser aux petits signaux d’alerte que vous avez perçu au début mais auxquels vous n’avez pas prêté attention. Une fois encore peu-être.

Mais si votre partenaire est franchement « problématique » , par exemple violent ou alcoolique, n’espérez surtout pas de le changer, la guérir, le sauver… réussir là où d’autres ont échoué. Vous aller vous épuiser, sans même réussir.
Il n’y a qu’une solution : prendre ses jambes à son cou et filer ! Et parfois demander de l’aide pour y parvenir.

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