Leur vocation est de venir en aide aux âmes en peine. Leur empathie est immense et leur cœur saignera avec le vôtre. Depuis toujours ils sont à l’écoute des autres et les comprennent si bien. C’est d’ailleurs parce que dès leur plus jeune âge, leur entourage leur confiait chagrins et douleurs qu’ils ont choisi cette profession. Une boite de mouchoir en évidence vous signifie que vous pouvez (devez) pleurer. Tout au long des séances, ils vous consoleront des traumatismes de votre enfance et vous laisseront percevoir à quel point, eux, auraient pu être une maman vraiment attentive, un papa présent pour accompagner chacune des étapes de votre vie. Persuadé qu’une thérapie est avant tout une expérience réparatrice, ils vous offriront un confort douillet, sans risque d’être bousculé.
Chez eux, vous resterez toute votre vie à vous plaindre dans leur giron, ou les quitterez un jour, fatigué de geindre.
Décodage
Certes, une psychothérapie peut être une expérience réparatrice. Le fait d’être réellement écouté, avec bienveillance, dans toute sa singularité, jusqu’à nos zones les plus obscures, les plus bizarres, les plus folles contribue à une refondation. Mais il est illusoire de penser que l’on puisse faire l’économie de nos sentiments agressifs, haineux… de notre responsabilité à nos malheurs et à la manière dont nous les affrontons.
[Reprise d’une série d’articles que j’avais rédigé en 2014 pour un site fermé depuis : Les consolateurs | Les muets | Les prescripteurs | Les diplômés | Les séducteurs | Les brefs | Les gourous | Les m’as-tu vu ? | Les entraîneurs | Les théoriciens ]